Dès le cinquième mois, nos petits-bout de choux ont vite envie de se déplacer, ramper, parler et interagir avec leur environnement. Il découvre son corps et ses capacités motrices progressivement pour acquérir de l’autonomie. Vous jouez un rôle majeur dans ce processus d’éveil et pouvez aider grandement à favoriser le développement psychomoteur du bébé. Mais, concrètement, quels sont les moyens qui peuvent aider à développer la motricité de son bébé ? Grâce à des gestes, des paroles, des pratiques et des exercices simples, les parents peuvent accompagner le tout-petit dans des acquisitions de préhension et de psychomotricité. Voici 4 règles à adopter pour accompagner les étapes du développement de l’enfant et stimuler sa motricité globale.

 

Encourager son bébé à se mouvoir pour stimuler la motricité globale

 

Au cours des premiers mois de sa naissance, le nourrisson va commencer à gesticuler. Il va se retourner sur le ventre, se redresser sur ses mains, être sur les genoux ou même se mettre à quatre pattes. Ces mouvements sont essentiels pour favoriser le développement global. Son système nerveux gagnera en maturité et son tonus musculaire sera renforcé.

 

Des exercices de motricité libre dans des séances de psychomotricité

 

Pour une activité motrice adaptée à ces différents stades d’évolution, il convient, dans un premier temps, de lui laisser la liberté dont il a besoin pour progresser de façon autonome. N’interférez pas dans son rythme de développement. Il va de lui-même déployer tout son potentiel émotionnel et cognitif.

Aussi, pour développer la motricité de son bébé, sortez-le de son transat et de son trotteur pour qu’il soit libre de ses mouvements. La motricité libre peut être, toutefois, facilitée grâce à des artifices qui permettent de stimuler son envie de bouger.

 

Un tapis d’éveil pour ses besoins d’apprentissages

 

Si le bébé ne peut pas explorer la maison par lui-même, un tapis d’éveil est parfait pour stimuler son imagination. Allongé sur le dos, il sera dans une position où aucun effort ne sera exigé. Il aura le champ libre pour effectuer autant de mouvements qu’il le pourra avec ses bras, ses jambes ou ses épaules. Grâce au tapis d’éveil, il pourra sentir différentes textures et voir une multitude de formes.

La position dorsale est donc parfaite pour attraper des hochets, s’émerveiller devant des petits animaux, tout en favorisant sa motricité libre.

 

À plat-ventre pour une bonne motricité

 

Allongée sur son petit bedon plusieurs minutes par jour, il renforcera la partie du dos (notamment le cou). Dans cette position, il sera encouragé à maintenir sa tête pour muscler son cou et à se soulever sur ses avant-bras. Cette étape est un prélude qui le préparera à l’apprentissage de la marche à quatre pattes vers son huitième mois.

Lorsqu’il sera à plat ventre, non seulement sa musculature gagnera en vigueur, mais il stimulera également son système vestibulaire (ce qui lui donnera le sens de l’équilibre).

Une dernière astuce (c’est cadeau) est de bien le laisser les pieds-nus pour que les exercices de motricité fine soient encore plus efficaces et qu’il puisse soulever sa tête.

 

La stimulation par le mimétisme

 

Pour l’instant, vous n’avez pas fait grand-chose, me direz-vous ? Eh bien, ce n’est pas entièrement vrai. Lorsque votre bébé est en âge de tenir assis, il voudra reproduire les mouvements maman et papa. S’il veut imiter les gestes de ses parents, c’est l’occasion parfaite pour asseoir le développement moteur de son enfant (et hop, un p’tit un jeu de mots).

Jouez avec lui en levant vos bras, en touchant votre nez ou encore en tirant la langue. Développer la motricité de son bébé peut également se faire par des jeux de miroirs, très utiles pour communiquer avec lui. Le nourrisson est particulièrement réceptif au moment du change. Allongé sur le dos sur la table à langer, il sera coopératif pour enfiler ses vêtements, écouter vos paroles, ou encore lever les jambes pour enfiler la couche.

 

La motricité fine accentue son autonomie motrice

 

À partir du dixième mois, les capacités motrices de l’enfant évoluent. Ses mouvements gagnent en précision grâce à la dextérité de ses mains et de ses doigts. Son évolution naturelle lui permet un agrippement de votre doigt ou d’un objet (qu’il mettra soit à la bouche ou qu’il lancera. Les joies d’avoir un enfant…). Encore une fois, pour accélérer sa motricité fine, vous pouvez créer des activités qui stimuleront le développement psychomoteur de l’enfant.

 

 

Des ateliers ludiques pour solidifier ses compétences motrices

 

Avant de saisir un objet convenablement, le nouveau-né est plutôt dans une logique de réflexes primaires. Il va devoir apprendre à contrôler ses muscles pour que la préhension soit volontaire et appliquée.

 

  • Donnez-lui des petits objets, en jouant sur différentes formes géométriques, pour qu’il puisse s’adapter à ses nouvelles capacités (cuillère en bois, petite balle, poupées, puzzle, etc.). Attention à ne pas lui mettre devant le nez des blocs trop complexes qui le frustreront plus qu’autre chose. Restez simple pour qu’il apprécie sa petite victoire de dextérité manuelle.
  • Le dessin (avec un crayon) et le découpage (avec des ciseaux adaptés) sont des activités à ne pas bouder pour développer la motricité de son bébé. Il pourra déchirer ou chiffonner le papier également. L’idée est d’alterner les nouveautés pour qu’il découvre de nouvelles choses sans en abuser. La répétition est la clé pour maîtriser la coordination des gestes.
  • La cuisine est une pièce remplie d’équipement pour favoriser son développement psychomoteur. Pétrir, rouler, découper des aliments comme de la pâte sont des exercices parfaits pour qu’il puisse ressentir les sensations et continuer son apprentissage de sa motricité fine.
  • Quand il commencera à ramper, installez des obstacles comme des petits tunnels dans votre intérieur. En entravant sa progression avec cette nouvelle décoration du salon, vous faciliterez sa volonté de vouloir faire des détours.
  • C’est le moment d’apprendre en s’amusant ! Pendant son bain, jouez avec votre bambin en éclaboussant l’eau. Mettez-lui à disposition des jouets spéciaux pour aller dans l’eau. En plus de l’éveiller davantage, sa musculature sera renforcée. Des séances de baby-gym sont tout aussi efficaces et ludiques pour tout le monde.

 

La musique dans la peau

 

La musique est parfaite pour développer la motricité de son bébé. Danser en rythme sur des chansons de bébé mettra à l’épreuve les capacités de l’enfant à garder l’équilibre. En plus de renforcer sa musculature, il tombera moins sur ses fesses et gardera sans doute un rythme d’enfer !

Si la danse n’est pas son dada, essayez d’opter pour la chanson. Chantez avec lui des paroles de comptines pour faire travailler sa psychomotricité.

 

Des progrès à encourager

 

Quels que soient les progrès qu’il fait, il faut savoir l’encourager et le féliciter. Si votre bébé voit votre enthousiasme à valoriser ses efforts, il exprimera une envie de progresser davantage. Prenez le temps de le suivre et de lui dire bravo (quitte à jouer la comédie) sur une base régulière.

 

 

Adopter le portage physiologique pour développer la motricité de son bébé

 

Porter son enfant dans ses bras est un acte naturel qui aide le bébé dans son développement psychomoteur. Mais il existe une pratique de plus en plus répandue et qui possède de nombreuses vertus : le portage physiologique. Les écharpes de portage permettent au bébé de faire évoluer progressivement les capacités motrices du bébé ainsi que son tonus. Le portage physiologique doit être adapté en fonction de chaque enfant.

Pour un nouveau-né, avec une musculature encore trop molle, une écharpe adaptée, dans laquelle il aura la colonne vertébrale soutenue, sera une grande aide dans son développement cognitif. La position qu’il adoptera grâce au portage physiologique sera une bonne base au développement sensoriel et moteur du nourrisson.

On pourrait croire que cette pratique vient contrer le concept de motricité libre qui prône la liberté de mouvement du bébé. Pourtant, c’est le contraire. En effet, le corps du porteur devient pour le nouveau-né un tapis d’éveil grandeur nature, dans lequel il va découvrir du dialogue, du dynamisme, ainsi qu’un bon développement de l’équilibre.

 

Prodiguer un massage au bébé lui apprend à avoir confiance en lui

 

Un massage pour bébé ? Oui, oui tout à fait ! C’est non seulement l’occasion de passer un moment unique avec le tout-petit, mais cela permet aussi de développer la motricité de son bébé. Le contact tactile entre la mère et son enfant favorisera son évolution physique et psychique.

Grâce au « peau à peau » entre le chérubin et sa maman, le sens du toucher l’aidera à découvrir ce qui lui est accessible (et ce qu’il ne l’est pas). Pendant le massage, il s’éveillera à son environnement grâce à une stimulation de son système nerveux et neurologique. Il obtiendra ainsi un bon développement moteur et psychologique.

Le bébé, alors rassuré, acquiert suffisamment de confiance en lui pour le motiver à vouloir tester de nouvelles acquisitions. Une fois conscient de son propre schéma corporel, il sera moins sujet à des épisodes de tension ou de frustration. Le massage du bébé est une bonne prévention pour contrer un éventuel futur retard psychomoteur.

 

Employer le langage des signes pour aider le développement psychomoteur du bébé

 

Avant que votre bonhomme ne sache employer le verbe, il balbutie et se retrouve parfois frustré d’être incompris. Les habilités motrices fondamentales qu’inspire la motricité fine peuvent être poussées avec une stimulation précoce. Le langage des signes est un superbe outil pour communiquer calmement avec son enfant.

Il permet aussi d’anticiper des éventuels retards de développement. Les retards de langage comme la dyslexie pat exemple, peuvent être découverts plus tôt. Ses problèmes de coordination globale pourront être travaillés dans ce sens.

En élargissant ses moyens d’expression, vous pourrez mieux comprendre ses besoins et ses émotions. Son rythme d’apprentissage sera fluide tout en sentant valoriser. L’étude du langage des signes est adaptée pour chaque enfant selon l’évolution de sa motricité fine.

 

 

Développer la motricité de son bébé est une réalité une chose assez simple. Il suffit de laisser le bébé découvrir son petit monde. Des activités physiques peuvent être mises en place pour stimuler ses capacités motrices. Privilégiez la répétition d’un jeu plutôt que la diversité et restez en retrait pour que son cerveau travail tout seul. Le développement psychomoteur du bébé peut être également être aiguisé grâce aux services d’un professionnel de la petite-enfance qui sait s’appuyer sur des pratiques idéales au bon développement infantile. Chaque enfant à son propre rythme alors pour qu’il accède à de nouvelles aptitudes, laissez-lui du temps et gardez votre énergie.